Nous avions il y a quelques semaines, participé à un exercice de mémoire, et reprenant les différents «programmes» des candidats aux élections municipales, confronté les grands projets des uns et des autres, les ambitions développées par chaque «liste» à chaque scrutin, à la dure réalité des faits et à l’incapacité de nombre d’élus à réaliser même partiellement leurs promesses, donnant raison en cela à l’adage : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » !
Nous avons examiné avec attention les programmes et les réalisations de l'équipe au pouvoir depuis 1971. Force est de constater que les actions de l'équipe actuelle aux affaires depuis 1989, ne sont en fait que l'application plus ou moins réussie des projets lancés par André Fréville depuis 83 ...
Récupérer les propositions des battus afin de compenser le manque d’imagination, est également un sport fort répandu en politique locale, et nous ne sommes guère surpris en comparant les réalisations des équipes en place depuis 89 à Hesdin, de voir se confirmer cette évidence.
Rappelons nous, 89 : année de la trahison, éviction de André FREVILLE sous le prétexte fallacieux du nombre de voix obtenues, (en mars 2008, le Maire n’aurait pas, par application de la même règle, été Monsieur Jean Marie ROUSSEL mais un autre ayant eu le plus de voix….), donc en 89, déjà 23 élus au premier tour… chacun s’accordait à croire à la réserve de voix de l’hôpital, mais peut être déjà d'autres méthodes existaient ? A la grande surprise des journaux de l’époque : dès 89, la liste dite « socialiste » emporte la quasi-totalité des sièges dès le premier tour. En 95, face à Michel Dransart, Conseiller Régional et Général unanimement apprécié, rien ne va, une incroyable débandade électorale… c’est inexplicable, et tous les journaux reprennent en cœur cette interrogation, de la Voix du Nord à l’Abeille en passant par le Journal de Montreuil. Contrairement aux élections cantonales et nationales durant lesquelles les Hesdinoises et les Hesdinois votent toujours dans le même sens, les résultats des scrutins municipaux depuis Monsieur Landrieux, donnent irrémédiablement les mêmes scores. Nous espérons maintenant cette longue série terminée.
Concernant les programmes, quelques exemples :
- programme de Henri Bréfort en 89, aménagement de la liaison rue d’enfer-boulevard Brebion par un pas d’âne, travaux réalisés dans les mois qui suivent par Christian PETIT,
- création d’un Office d’animation des fêtes en remplacement du GAH (groupement d’animation d’Hesdin), (dont Marc Biencourt était trésorier), le GAH gérait en particulier tout l’aspect financier de la fête du 15 août, prévu dans les programmes de l’opposition de 83 et 89, repris par les municipalités socialistes par la suite.
- création d’un office du tourisme, (programme J.M.Pruvost 83), chacun sait ce qui en a été fait par la majorité… son gouffre financier, et dans quelles conditions Jean Pierre Plancke, a du refuser de donner quitus à Christian Petit en son temps… la presse locale à cette occasion, avait été «muselée ».
- Illuminations, en particulier pour la mise en valeur de la Canche, non évolutive malgré les promesses de C.Petit dans son programme de 89.
- Aménagement de l'espace culturel dit Christian Petit, cyber centre en panne malgré les promesses électorales (J.M. Roussel mars 07 : Voix du Nord), et les Hesdinois doivent toujours se rendre à Auchy, atelier d'art plastique très artisanal, faute de moyens, et s'adresse toujours qu'aux très jeunes enfants,
- Aménagement passage piétons de la place d'armes avec fleurissement non réalisé après 18 mois.
- Création d’un service de repas à domicile… programme Petit de 89, ici c’est l’ALHDS qui doit se battre durant plus de 4 ans pour ouvrir ce service, grâce au soutien de la CCH présidée par Jean Claude FILLION et le soutien de Monsieur COLLIEZ. Actuellement ce service sert 40 repas par jour, 7 jours sur 7, 365 jours par an et occupe 2 salariées. On s’est laissé dire que certains élus voudraient détruire ce service… on se demande pourquoi. Pour "casser" son Président… cela semble bien partisan et mesquin.
- Extension du foyer restaurant (programme Pruvost 83) toujours pas réalisé malgré la demande de plus en plus forte de la population.
Nous pourrions donner beaucoup d’autres exemples :
- les travaux de l’église, on en parle dans les programmes socialistes depuis 1983… 25 ans de promesses ont eu pour effet de voir les clochetons disparaître, les voûtes s’effondrer, l’orgue se dégrader irrémédiablement, et aujourd’hui toujours quasiment pas de travaux d’entretien.
- Les enrobés… vaste débat, Jean Marie Roussel évoquait, il y a encore quelques mois,( voix du Nord mars 07), la beauté des enrobés rouges (20 000 m2 !!), aujourd’hui plus une rue «rouge» non balafrée de noir par les multiples accès au sous sol des différents services, dépenses encore mal justifiées…tout est toujours question de choix, de bon choix si possible.
- Les installations sportives, Tennis, terrain de foot, salles de sports, salle de la MJC..., les promesses des programmes électoraux n’ont pas été tenues, et depuis cinq mois rien ne bouge. Nous maintenons notre proposition de rassemblement de la totalité des installations sportives autour du Manège, afin de constituer un site identifié, protégé entretenu et gardé.
- l'aménagement du boulevard militaire (programme Petit 89), actuellement très contesté (immeuble et maisons individuelles dont l'esthétisme a passé le barrage de l'architecte des monuments de France, on se demande comment).
Il paraît que l’opposition devient vraiment trop gênante, c’est vrai qu’il est probablement très difficile de supporter d’être aiguillonné en continu, alors qu’on était habitué, à s'autosatisfaire. Et bien c’est fini, il faut se faire une raison, aujourd’hui, nous ne laisserons guère «passer», et si nous souhaitons être une force de proposition pour les cinq ans et demi qui restent à cette magistrature, nous entendons freiner, faute de pouvoir l’empêcher, la dégradation de notre Cité, sans attaque personnelle, du moment que ce code est respecté des deux parties.
Les Conseillers de l’Opposition, Marc BIENCOURT, Florence TAVERNIER, Bernard GUILBERT, Augustin LEGAULT et Maryse DEVOS.