SCRUTIN DU 9 MARS 2008: RECOURS

La lecture des mémoires en défense des 18 Conseillers de la majorité municipale interpelle vraiment.

Certes, il est particulièrement désagréable de vivre un recours contre des élections que l'on a organisées. Pourtant, un des fondements de la démocratie, est que si les élections sont entachées de suspicions, elles peuvent être annulées, en particulier si les obligations du Code électoral n'ont pas été respectées.

En la matière, ce n'est pas en insultant ou en méprisant les électeurs ayant eu le courage d'effectuer ces recours, que la défense de certains Conseillers sera entendue par Monsieur le Juge. Ces trois recours, tant sincères qu'ils puissent être, ne sont l'expression que de la surprise des Hesdinois et des Hesdinoises de ne pouvoir exercer leur droit de contrôle prévu par la Loi (article R63 du Code électoral). Que par exemple, Mademoiselle Stéfanowski se soit levée de sa place de dépouillement, en cours d'opération de décompte, pour chasser l'un des plaignants au delà des barrières, en dit long sur l'impérative nécessité ressentie par certains Conseillers sortants de ne pas permettre la libre ciculation des Electeurs autour de tables de dépouillement. Cette action par exemple, crée la suspicion. Que les enveloppes kraftes contenant 100 ou 50 enveloppes de vote, ne soit pas validées par deux représentants des listes, fermées et remises dans l'urne, comme il est prévu, avant d'être portées aux tables de dépouillement, crée la suspicion.

Chacun a pu observer l'impossibilité pour les Electeurs de circuler autour des tables de dépouillement, comme le prévoit spécifiquement le Code électoral, et Monsieur le Maire et surtout son Directeur des services ne pouvaient l'ignorer.

Ces défauts d'organisation ne se justifiaient ni par une campagne électorale agressive, ni pour un cause de protection de l'ordre public, ni par un manque d'expérience de l'équipe en place depuis plus de 30 ans.

Quelques soient les formes utilisées par les électeurs mécontents, le fond de ce litige montre une faute caractérisée, faisant peser un doute sur la sincérité du scrutin du premier tour des élections. Cette erreur n'a d'ailleurs pas été commise pour le dépouillement du scrutin cantonal pour lequel Monsieur Meliet est intervenu pour faire ôter les barrières, ni pour le 2° tour du 16 mars, par l'intervention sur notre demande des services de la Sous préfecture.

Dire que Monsieur Plancke avait donné son accord pour la mise en place de ces barrières me semble à vérifier, lui a-t-on même demandé son avis?

Pour le moment le Conseil municipal est en place et l'opposition souhaite se donner les moyens d'une action efficace pour les six ans à venir, souhaitant que toute cette agitation indigne de notre belle Ville se calme et que nous puissions tous ensemble oeuvrer à la construction de son avenir dans l'intérêt de ses habitants et de l'avenir de leurs enfants.

Marc BIENCOURT
Conseiller municipal