(photo voix du nord)Après un exposé initial du Docteur BARRE Président de la CME, regrettant la décision prise si brutalement par le Groupe Hopale, c'est Monsieur DOLLE qui a exposé les motifs de sa décision entérinée par son Conseil d'administration....la messe était dite !
Donc, le service de chirurgie ambulatoire de la clinique n'est pas rentable, il ferme...selon lui la clinique a coûté déjà 15 millions d'euros (d'où sort-il ce chiffre ? N'y a-t-il pas eu de recettes depuis son acquisition ?) " il faut arrêter les dégâts " selon lui !
Après son exposé, une fois encore, teinté de demi-promesses, de propos enfumés et de "rodomontades", les médecins présents ont exprimé vertement leur écoeurement devant de nouvelles promesses jugées non crédibles. "Consultations avancées de spécialistes de Calot", alors que nous savons que le délai d'attente pour la moindre consultation est supérieur à 3 mois et parfois beaucoup plus pour certains spécialistes : mais pour qui prend on la population de notre arrondissement, et que croire de ces promesses quand toutes les promesses faites par ce même Monsieur DOLLE, d'actions pour pérenniser le service de chirurgie ambulatoire n'ont pas été tenues.
Et pourtant, grâce aux Praticiens et au Directeur de la clinique Monsieur DHUYVETTERE, ces dernières semaines nous atteignons 60 interventions par semaine, il y a deux ans un taux de 50 suffisaient selon les représentants du Groupe Hopale à équilibrer. Mais quand on apprend que la clinique d'Hesdin a dû payer des charges financières de Saint Pol, on peut s'interroger sur la volonté de voir présenter un bon bilan à St Pol (revente en cours) et un mauvais résultat à Hesdin (fermeture programmée), ne peut-on pas s'interroger sur l'éventualité, devant ces suspicions de tranferts de charges, sur des situations d'abus de biens sociaux, les sociétés de Marconne et de Saint pol étant complètement indépendantes ? Quand on apprend que la clinique de Hesdin doit reverser 294 000 € par an, pour les prestations d'anesthésie au groupe Hopale, alors que les interventions ne génèrent que 200 000 € d'honoraires, on peut s'interroger aussi.
Pourquoi, curieusement, le démarrage effectif du service depuis quelques semaines, entraîne une brutale décision de fermeture ? Parce que probablement, il ne faut pas que ce service "marche". S'accaparer des lits d'ambulatoire pour l'établissement de Berck, pourrait être l'explication de la stratégie mise en évidence depuis maintenant plusieurs mois. Rappelons nous les propos de Raymond Devos: "une fois rien, c'est rien (fermeture de la clinique d'Hesdin); deux fois rien, c'est pas grand chose (revente de la clinique de St Pol), mais pour trois fois rien, on peut acheter quelque chose (ici des lits de chirurgie) pour pas cher".
Ce qui est certain, c'est que les Médecins de la clinique souhaitent voir se pérenniser le fonctionnement de leurs outils de travail au service de la population, imaginant, d'autant, le peu d'avenir de la clinique de St Pol. Cinq nouveaux praticiens débutent leur activité sur Hesdin, que leur proposer aujourd'hui, pourtant nous avons eu confirmation de l'arrivée de matériel d'ophtalmologie dès la semaine prochaine !
Nous sommes convaincus que l'Agence régionale va se sentir responsable de ces événements et va corriger la situation. Comment accepter, quant on écoute les discours ministériels, qu'un groupe privé, certes ayant le statut de fondation...et participant au service public, de part sa "politique" continue d'accentuer la désertification de toute une partie de notre département.
Les praticiens sont prêts a continuer leur activité avec ou sans le Groupe Hopale...mais la revente à l'Hôpital local prévoit une location par Hopale de 3 ans...peut-on imaginer que ce sera une location murs nus, afin de bloquer toute velléité de poursuite d'activité chirurgicale hors Berck et jusqu'à Divion, Arras ou Saint Omer?
L'ensemble des Médecins d'Hesdin entendent exprimer leur inquiètude devant l'apparence des pouvoirs de groupes financiers qui s'accaparent l'outil médico-chirurgical de notre pays, avec bien peu de soucis des conséquences humaines. Le soutien des Institutions reste inexplicable, sauf à apprendre l'éventualité de relations privilégiées de personnes responsables des décisions prises. Le diktat de l'ARH imposant l'achat de la clinique à l'hôpital en est un exemple inexplicable, alors que les médecins et le Conseil d'administration avaient exprimé les plus grandes réserves au rachat de cet établissement, considérant l'attitude d'inertie du vendeur, depuis la signature du compromis de vente.
La mise en place d'une pétition auprès de la population montrera, s'il le fallait, l'inquiètude de tous sur les événements actuels.
Nous interpellons Monsieur le Député et Madame le Ministre, à qui nous avions exprimé déjà notre soucis, il y a quelques mois.
Docteur Marc Biencourt et Docteur Jean Charles Boubert.
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